Sidney Olcott, le premier oeil
Accueil Films Films année par année Vidéos Liens

 !  Monsieur Beaucaire

Sidney Olcott a de plus en plus de mal à supporter la présence de Mme Valentino sur le plateau. Il s'en plaint à Jesse Lasky. Le cofondateur de Paramount doit user de tout son talent de persuasion pour qu'Olcott ne quitte le studio.
Natacha Rambova n'en a cure. Elle accuse le réalisateur de traîner les pieds, de ne pas savoir mettre son mari en valeur.
Dans leur biographie consacrée à Valentino (1), Brad Steiger et Chaw Mank rapportent cette anecdote. Rambova engueule le réalisateur : « Dépêchez-vous Olcott, dépêchez ! Vous cherchez à rendre Valentino mauvais ou quoi ? »
Sidney Olcott se retourne et regarde Mme Valentino dans les yeux et lui répond : « Non Madame, je ne le ferai jamais tant il est vrai que vous semblez vous y prendre à merveille pour y parvenir. »

Monsieur Beaucaire
est un grand succès. La critique apprécie le film. Variety, le journal des spectacles, prédit que les femmes se précipiteront par milliers pour le voir. Et c'est vrai. Des files d'attente se forment devant les plus grandes salles de cinémas américaines. Après deux ans d'absence Rudolph Valentino est toujours la star adulée du public.

(1) « Valentino, an Intimate Biography of the Great Lover », Gorgi Books, 1966.

précédent suite

Les costumes ont été dessinés par un styliste français: George(s) Barbier, peintre et illustrateur, né à Nantes. Oublié aujourd'hui, il est très à la mode au début du XXe siècle. Déclaré Georges à l'état-civil, l'artiste signe ses oeuvres George sans s.

Laurel sans Hardy

Monsieur Beaucaire
fait l'objet d'une parodie : Monsieur Don't Care qui sort le 1er décembre 1924. Réalisé par Scott Pembroke et Joe Rock c'est un deux-bobines (20 min) avec dans le rôle de Rubarb Vaselino, Stan Laurel qui joue solo sans son compère Oliver Hardy.


©2009 Michel Derrien