Olcott va tourner 14 films durant l'été 1911. Drames costumés, histoires sur la lutte des Irlandais pour leur émancipation, romances sur fond d'émigration, documentaires...
Le rocher de la Colleen dans le parc national de Killarney. Là où Dany Mann jette la jeune femme pour la noyer.
Photo: DR
Sidney Olcott enchaîne les films. The Colleen Bawn, (la jeune fille blonde) est l’adaptation d’une pièce célèbre de l’auteur irlando-américain Dion Boucicault, encore jouée aujourd'hui. Une histoire d'amour tragique, tournée sur les lieux mêmes décrits dans l’histoire et qu'on appelle toujours ainsi.
The Colleen Bawn est une date dans l'histoire du cinéma américain. C'est un des tout premiers trois bobines. Jusque-là, la longueur des films projetés dans les salles était d’une bobine (12 à 15 min).
Il fait la une de The Moving Picture World, l’hebdomadaire professionnel américain qui explique sur une page entière qu’on est ici face à un chef-d’œuvre.
Le film suivant est encore tiré d’une pièce de Dion Boucicault : Arrah-na-Pogue qu’on peut traduire par Le baiser de Norah. Par ce geste, une jeune femme donne à son frère de lait, un patriote irlandais qui attend la mort dans une prison, un plan d’évasion. Point de départ à une série d’aventures palpitantes, filmées en décors naturels.
Arrah-na-Pogue un nouveau trois-bobines. Kalem continue à innover. La maison de production a demandé à un compositeur, Walter C. Simmons, une musique spéciale pour accompagner le film. La partition est vendue 50 c aux patrons de salle. Une première !
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Pleine page de pub pour The Colleen Bawn, parue dans The Moving Picture World. |